En ce temps-là, le Ciel vivait sur la Terre. Ils étaient de bons voisins. Mais un jour, la Terre eut une fille, Mahura. Aussi intelligente que belle et très attachée à sa mère , Mahura n’avait qu’un défaut: elle travaillait trop. Découvrez ce dimanche comment l’excès de zèle de Mahura va diviser le ciel et la terre.
Le ciel vivait sur la terre, Ses fils, les Nuages, tourbillonnaient et roulaient au ras du sol, s’accrochant aux branches
acacias. Sa fille, la Pluie, adorait arroser le
monde du haut des grands palmiers et son plus grand plaisir était de se mêler aux eaux joyeuses des fleuves.
D’ailleurs, en bons voisins, le Ciel et la Terre se rendaient de menus services. Par exemple, quand la sécheresse sévissait, la Terre s’ adressait directement au Ciel pour arroser ses champs et abreuver ses bêtes.
Et le Ciel lui envoya sa fille la Pluie…
Mais un jour, la Terre eut une fille, Mahura. Aussi intelligente que belle et très attachée à sa mère, Mahura n’avait qu’un
défaut: elle travaillait trop.
Chaque soir, à la même heure, Mahura sortait son grand
mortier de la case maternelle et pillait, écrasait, broyait les grains
de mil et les racines de manioc. Elle pilait, pilait, inlassablement.
Et le Ciel de se hausser encore, aussi furieux que embarrassé :
Que faire, en effet, contre une fille qui travaille avec tant d’ardeur ?
Mahura, quant à elle, pilait toujours. Et plus elle pilait, plus le pilon s’allongeait, s’allongeait, et heurtait le Ciel qui s’éloignait chaque soir un peu plus, emportant avec lui ses fils, les Nuages facétieux, et sa fille, la Pluie, qui pleurait, qui pleurait…
Tous les jours, la même scène se renouvelle. II n’en pouvait vraiment plus, le Ciel ! Son front était tout bosselé et tuméfié par le pilon de Mahura.
Un soir, il résolut d’en finir. II venait de recevoir tant de coups qu’il se fâcha !
« Ah, tenez, je vous abandonne ! Prenez-la donc, votre Terre,
et gardez-la pour vous ! La ou je vais, foi de Ciel, jamais pilon
ne m’atteindra ! Adieu ! »
Rappelant alors à lui les myriades de petits nuages et la Pluie désolée d’abandonner fleuves et marigots le, le Ciel s’en alla si haut, si haut, que la Terre s’en inquiéta : et s’il allait disparaître ?
Mahura, elle, resta près de sa mère avec son pilon, son mortier et ses grains.
Un jour pourtant, le Ciel lui manqua. Les
Nuages la saluaient de trop loin à présent, et la jolie Pluie n’avait plus aucune conversation tant elle était fatiguée en
tombant de si haut. Alors, Mahura voulut se faire pardonner. Mais le Ciel. lui, jamais ne revint sur Terre…
Les Contes Africains
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