Suivez L’orphelin et les méchants villageois Il était une fois, dans un village de légende, un homme riche, très riche, qui possédait beaucoup de, troupeaux de vaches, de chèvres et de moutons. Il n’avait qu’un seul enfant. Un garçon encore très jeune dont la mère était morte après lui avoir donné la vie. Ainsi débute l’histoire du petit orphelin et des méchants villageois. Une véritable légende qui épouse les formes et les contours des maux qui minent la société. Pour votre plaisir ce dimanche, faites-en lecture !
Alors on en était où pour l’histoire. La mère du petit garçon mourut. Voilà ce qui advint par la suite. Et il arriva en ces jours-là, que le vieil homme sentit venir aussi sa propre mort.
L’orphelin et les méchants villageois
Il s’inquiéta : qui allait conseiller son fils afin qu’il ne se fasse pas dévorer par les mangeurs d’homme, les vers les mangeurs d’hommes qui migraient entre les deux grandes rivières où, chaque jour, il allait abreuver ses troupeaux ?
Les villageois n’allaient pas le faire ! Au contraire, ceux-ci jubilaient déjà à l’idée de voir mourir son jeune dès le lendemain, dévoré par les les mangeurs d’hommes, car ils allaient se partager ses troupeaux !
Il alla confier son garçon à un arbre, un vieux caïlcédrat :
– Je vais mourir, dit-il. Je te confie mon fils afin que tu le conseilles.
Puis, il mourut.
Le matin, avant d’amener ses troupeaux au pâturage, le jeune garçon vint chanter à l’arbre :
– Mon père m’a confié à toi, grand caïlcédrat. Dois-je conduire mes animaux à Toubalitou ? Où dois-je les amener à Diabalidia ?
Suite 2 L’orphelin et les méchants villageois
L’arbre secoua trois fois ses lourdes branches chargées de feuilles et laissa entendre :
– Va à Toubalitou. Ne va pas à Diabalidia. Les vers mangeurs d’homme seront aujourd’hui à Diabalidia !
Le garçon amena ses animaux à Toubalitou et, vers le soir, retourna sain et sauf au village avec le sourire aux lèvres. Les villageois étaient étonnés et furieux.
Quelqu’un devait conseiller le garçon pour qu’il ne se fît pas manger par les mangeurs d’homme ! Ils allaient trouver qui. Ce fut un chasseur qui s’en chargea et leur rapporta le secret. Ils abattirent alors l’arbre, le brûlèrent et jetèrent ses cendres dans le fleuve.
Quand l’orphelin vint pour demander conseil, au grand caïlcédrat, il ne vit rien. Il pleura et chanta quand même sa chanson. Ce fut une tourterelle qui lui répondit et le conseilla cette fois. Et de nouveau, il rentra au village saint et sauf. On s’étonna encore tandis que lui revenait tout joyeux.
Suite 2 L’orphelin et les méchants villageois
On était furieux contre le chasseur. Il leur avait menti, pensaient-ils.
Le chasseur leur révéla de nouveau le secret et leur promit de tuer la tourterelle. Mais il ne le put jamais. Il devint fou, tout le village se mit à se moquer de lui pourtant il était leur mandataire. Il court encore de nos jours en tirant des coups de feu contre le ciel qu’il prend pour sa tourterelle.
C’est aussi depuis ce jour que les hommes et les femmes sages disent à leurs enfants de ne jamais tuer une tourterelle. Non seulement, elle a fait du bien, mais la tuer n’est pas tâche aisée.
À dimanche prochain pour une autre belle histoire…
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