Cybercriminalité Que faut-il savoir ? Si la pandémie de coronavirus a favorisé l’augmentation des attaques sur Internet, a mis une partie de l’économie mondiale à genoux, elle n’a pas pour autant fragilisé le marché noir de la cybercriminalité. Au contraire elle a favorisé l’augmentation des attaques sur Internet dans la cinquantaine de pays qui a répondu à l’enquête d’Interpol. États et institutions sanitaires sont aussi pris pour cibles. À quoi ressemblent ces attaques ? Quels sont les modes opératoires des cybercriminels ? Lisez plutôt cet article pour ne pas être pris au piège.
Qu’est-ce que la cybercriminalité ?
La cybercriminalité s’entend de tout crime commis à l’aide d’outils informatiques, notamment en piratant des données existantes sur Internet afin d’obtenir illégalement de l’argent ou un quelconque profit. Exemple : Le cybercriminel avait réussi à détourner de l’argent de plus de 200 comptes bancaires.
Qui sont les brouteurs ?
Un brouteur est un arnaqueur opérant sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux. Sa technique consiste à séduire sa victime pour lui extorquer de l’argent, parfois même à la convaincre de se déshabiller devant une webcam puis de la faire chanter en menaçant de diffuser la vidéo.
Bilan des attaques malveillantes sur Internet constatées par l’Interpol durant cette pandémie.
À en croire les données fournies par le Secrétariat Général de l’Interpol Français, le coronavirus a favorisé un accroissement du mode opératoire des cybercriminels. Ainsi, on dénombre 907 000 spams, 737 incidents causés par des logiciels malveillants et 48 000 liens URL nuisibles, « tous liés au coronavirus ». Voilà le bilan de la période allant de janvier à avril.
Selon Jürgen Stock, le secrétaire général d’Interpol, si l’on parvient à ces chiffres, c’est parce que les cybercriminels exploitent « la peur et l’incertitude causées par la situation économique et sociale ».
Leurs modes opératoires
Dans près des deux tiers des pays ayant participé à l’étude, des malfaiteurs se sont fait passer pour des « gouvernements ou des autorités sanitaires » pour escroquer ou hameçonner et récupérer des données personnelles.
La deuxième technique la plus dénoncée est la diffusion de logiciels malveillants avec demande de rançon. Et le choix des cibles a évolué. Le nombre d’attaques qui désorganisent les infrastructures sanitaires pour ensuite leur demander une rançon, s’est accru, notamment dans la première moitié d’avril.
Sur la troisième marche du podium : l’enregistrement de noms de domaines comprenant des mots clef tels que « coronavirus » ou « Covid », les internautes en quête de matériel médical ou tout simplement d’information sur le coronavirus sont leurrés et leurs données personnelles en danger.
Une inventivité qui trouve d’autant plus d’écho que, comme le souligne Interpol, la dépendance grandissante au web crée de nouvelles opportunités que les cybercriminels exploitent malheureusement dans le mauvais sens.
Maintenant que nous vous avons instruit, un temps soit peu, sur quelques-uns de leurs modes opératoires redoublez donc de vigilance pour ne pas tomber dans les pièges de ces cybercriminels.
Types de cybercriminalité
Voici quelques exemples spécifiques des différents types de cybercriminalité :
- La fraude par email et via Internet.
- L’usurpation d’identité (lorsque des renseignements personnels sont volés et utilisés).
- Le vol de coordonnées bancaires ou de données financières.
- Le vol et la vente de données d’entreprise.
- La cyberextorsion (exiger de l’argent pour qu’une menace d’attaque ne se concrétise pas).
- Les attaques de ransomwares (un type de cyberextorsion).
- Le cryptojacking (le détournement de ressources par des pirates en vue de miner de la cryptomonnaie).
- Le cyberespionnage (lorsque les pirates accèdent aux données de gouvernements ou d’entreprises).
En majorité, les activités de cybercriminalité rentrent dans deux grandes catégories :
- L’activité criminelle qui cible les ordinateurs.
- L’activité criminelle qui utilise des ordinateurs pour commettre d’autres crimes.
La cybercriminalité qui cible les ordinateurs fait souvent intervenir des virus et d’autres types de programmes malveillants.
Les cybercriminels peuvent infecter les ordinateurs avec des virus et des programmes malveillants pour endommager les appareils ou les empêcher de fonctionner. Ils utilisent également des programmes malveillants pour supprimer ou voler des données.