Cette année-là, au pays des animaux, il ne tomba pas une seule goutte de pluie. Et pour ne rien arranger, les criquets étaient venus dévorer le peu de végétations qui avait poussé. Le lion, leur roi, les convoqua dans son palais et leur tint ce discours rempli de nouveaux articles que le hérisson n’est pas prêt à respecter. Lire Le lion et le hérisson, l’intégralité du divertissement.
Alors le lion prit la parole devant l’assemblée en ces termes : chers sujets, comme vous le savez tous, il n’est pas tombé une seule goutte de pluie dans notre pays. Il n’y a pas de nourriture. Aussi, moi, votre roi, le roi de tous les animaux, je décrète : Le lion et le hérisson
Article 1 : Que personne ne vienne me demander à manger. Car je n’ai rien.
Article 2 : Que chacun se débrouille comme il peut.
Article 3 : Dispersez-vous ! Les animaux se dispersèrent, chacun allant de son côté. Avant, le cheval dit :
– Moi, je vais rejoindre les hommes au village. Ces petits êtres à deux pattes sont intelligents et ingénieux. En échange de mes services, ils me donneront à boire et à manger.
Il gagna le village en galopant. Il devint ainsi un animal domestique. L’âne, le mouton, le dromadaire, bref, tous les animaux aujourd’hui domestiques dirent la même chose et rejoignirent les hommes au village.
L’hyène, après mûre réflexion, trouva que c’était vrai que ces petits êtres bizarres qui marchaient à deux pattes étaient intelligents et inventifs, mais qu’ils possédaient un bâton, long, très long, qui crachait du feu ! Elle, l’hyène, par prudence, allait attendre un peu et se débrouiller dans la brousse. Le lion lui donna raison. La girafe et l’éléphant lui donnèrent raison.
Suite 2 Le lion et le hérisson
Même le petit hérisson trouva que l’hyène avait totalement raison, parce que prudence est mère de sûreté ! Tous les animaux aujourd’hui encore sauvages donnèrent raison à l’hyène et préférèrent mourir de faim plutôt que de rôtir au fond d’une casserole. Ils s’enfoncèrent davantage dans la forêt.
Le petit hérisson, qui errait seul dans la brousse vit un arbre à samba, couvert de fruits mûrs et délicieux. Il monta sur l’arbre et commença à manger. Vint le lion qui le vit sur l’arbre. Le lion lui demanda de lui envoyer quelques fruits. C’était vrai que lui, le roi de tous les animaux, il avait imposé à chacun de se débrouiller tout seul, mais cela faisait trois jours qu’il ne s’était rien mis sous la dent. Le hérisson lui envoya un premier fruit. Il le mangea. Hum ! C’était délicieux. Il envoya un deuxième fruit. Le lion le mangea. Mais le troisième fruit vint frapper le lion sur son museau royal !
– À moi ça ? À moi, petit hérisson ! Rugit le lion. Malheur à toi ! Grand malheur à toi si tu descends !
Le petit hérisson resta dans l’arbre. Il pleurait. Il se lamentait. Quelque temps après,
arriva l’hyène. Elle vit le petit hérisson en train de pleurer abondamment. Elle eut pitié :
– Petit hérisson, que t’est-il arrivé ? Ton arbre est plein de fruits. Il faut manger au lieu de pleurer ! En réponse, le petit hérisson lui expliqua la situation.
À son tour, le petit lièvre n’avait pas vu le lion au pied de l’arbre. Quand il le vit et que le lion le menaça de son regard, il lui cria :
– Va-t’en d’ici ! C’est toi-même qui as dit que chacun devait se débrouiller comme il pouvait. Tu n’as pas le droit de venir menacer le petit hérisson !
Suivez la Suite 3 Le lion et le hérisson
Le lion bondit pour attraper le petit lièvre. Celui-ci se sauva sur son cheval de coq vers le village. Le lion le poursuivit. À l’entrée du village, il y avait, debout derrière un arbre, un homme qui tenait un long bâton. Quand le lion vit cet homme, il retourna dans la brousse. Le petit lièvre entra dans le village et devint le lapin. C’est ainsi que le petit hérisson fut sauvé des griffes du lion.
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