Ce premier dimanche de l’année votre divertissement se poursuit chez Drafter’s Corner. Passez un bon temps de repos avec les histoires les plus amusantes. Il était une fois, Baffo une petite fille mal élevée n’avait aucun respect pour les vieux. Elle passait le clair de son temps à se battre avec ses camarades et refusait obstinément de travailler dans l’espoir qu’un canari merveilleux pouvait la rendre riche. Un jour…
De plus, elle ne pouvait voir un objet sans y toucher. Ses parents la punissaient souvent, mais c’était peine perdue : elle n’en devenait pas meilleure pour cela.
Un jour, au marché, Baffo vit des petits canaris blancs. Elle en prit un au creux de sa main et demanda au marchand voisin :
— Quel est le prix de ce canari ?
— Je n’en sais rien, répondit l’homme. Mais, de toute façon, il n’est pas à vendre !
Sans prêter attention à ces paroles, Baffo jeta à terre vingt pièces et s’éloigna en emportant le canari.
— Quand le marchand s’en reviendra, se dit-elle, il trouvera l’argent à la place du canari.
Or ces petits canaris blancs n’étaient autres que des aigrettes qui, à chaque jour de marché, se transformaient pour vivre un peu au milieu des hommes.
Avant que Baffo ait atteint sa case, le canari redevint aigrette. L’oiseau saisit alors la petite fille et s’envola avec elle jusqu’au sommet d’un grand arbre. Puis, déposant Baffo sur une grosse branche, il reprit son vol et disparut.
Baffo poussa des cris, suppliant les passants de prévenir ses parents. Ceux-ci
accoururent, amenant avec eux leur chien noir qui grimpa à l’arbre et en redescendit
avec Baffo.
La leçon profita à la fillette qui se corrigea de son indiscipline. Et, par reconnaissance, elle n’oublia jamais, chaque fois qu’elle mangeait son couscous, d’en donner la première
et la dernière poignée au gros chien noir qui l’avait tirée de ce mauvais pas.
Les conséquences corrigent mieux que les conseils. Tout le village se moquait de ce qui est arrivé à la fillette têtue.
Conte d’Afrique